Les travaux de maintenance des voies ont pour objectif d’assurer la fiabilité des infrastructures, de maintenir la sécurité au plus haut niveau et de faire progresser le confort auditif lors du passage des trains.
L’entretien permanent du réseau ferroviaire est crucial pour que les trains puissent circuler et transporter les voyageurs en toute sécurité.
La maintenance des voies concerne plusieurs secteurs :
- la partie électrique,
- la caténaire,
- les voies.
Les éléments qui composent les voies (le ballast, l’acier des rails, le béton des traverses, etc.) sont soumis à une usure naturelle qui nécessitent soit des opérations de maintenance qui peuvent se faire très rapidement, soit des travaux plus conséquents, qui vont alors demander la mise en place de gros chantiers, programmés longtemps à l’avance.
En quoi consistent les travaux de maintenance des voies ?
Ces travaux se déroulent tout au long de l’année, à différents endroits du réseau d’Ile-de-France. En effet, avec plus de 1 800 km de voies à entretenir, il y a toujours une portion qui nécessite une intervention. Cela peut expliquer pourquoi vous avez parfois l’impression de travaux « sans fin » : c’est la condition pour assurer la sécurité maximale.
Surveiller pour éviter la panne
De la même façon que les agents Télécom parcourent les gares pour la maintenance des équipements numériques, l’un des premiers niveaux de maintenance des voies est la surveillance, qui a lieu lors des tournées de vérifications des agents. Ceux-ci vont par exemple observer la bonne tenue des attaches, le ballast, ou encore la végétation aux abords des voies. Selon les besoins, les agents peuvent intervenir quasi immédiatement, pour de l’élagage ou encore le nivellement de terrain.
Comme ces tournées ont lieu la journée, un agent « annonceur » est présent afin d’assurer la sécurité de ses collègues, qui, eux, sont concentrés sur leurs tâches d’observation ou d’intervention. Il est là pour surveiller et avertir lors du passage des trains.
Cette surveillance est régulière et intervient de tous les 15 jours à tous les 2 mois, selon la ligne et le nombre de circulations. Les rails sont alors vérifié et scannés à l’aide d’un appareil à ultrasons. De plus, tous les 6 mois, un train spécial sans voyageurs inspecte l’intérieur du rail, ce qui permet de déceler d’éventuels défauts.
Le centre de supervision en charge de la maintenance du réseau ferroviaire a également mis en place une application pour améliorer la maintenance préventive de nos installations. Le but : intervenir avant que la panne de signalisation ne survienne.
Véritable troisième œil, elle collecte et analyse les données recueillies par les capteurs installés sur les voies. Son fonctionnement est aussi simple qu’un feu de signalisation : vert je passe, orange je ralentis, rouge je m’arrête. Quand le voyant est orange, c’est-à-dire au moins 5 alertes déclenchées, elles sont analysées, puis un mainteneur local est appelé. Une fois sur place, la personne vérifie l’intégralité des installations pour éviter le rouge et donc la panne.
La maintenance programmée
Si des travaux plus importants sont nécessaires, comme par exemple le remplacement de rails, ou le ballastage, ceux-ci devront être programmés bien en amont, et souvent nécessiter une interruption des circulations. C’est pourquoi ils auront lieu, le plus souvent, de nuit, afin de ne pas impacter les trajets des voyageurs la journée.
Ces travaux de maintenance peuvent être déclenchés soit par l’arrivée d’une échéance, soit par le dépassement d’un seuil relevé lors des opérations de surveillance. C’est notamment le cas pour ce qui concerne la géométrie de la voie (l’écartement des rails, leur nivellement…) ou l’état des rails, qu’il faudra alors réparer ou remplacer.
Les travaux de remise en fonctionnement
Ce type de travaux fait suite à un dysfonctionnement sur la voie. Par exemple, après un épisode climatique comme de grosses précipitations, il peut arriver que les voies soient affectées. Il faut alors agir immédiatement pour les remettre en état de fonctionnement, et cela peut nécessiter d’intervenir en journée, ce qui oblige à interrompre les circulations.
Ces travaux peuvent être de nature palliative, et c’est alors une réparation provisoire qui est mise en place, le temps que l’on puisse organiser des travaux plus conséquents, ou de nature curative, et la réparation est alors définitive.
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