Nous nous étions arrêtés à la présentation en salle réalisée par Thierry, mais après ?
Voici la suite de la visite…
Lors de la présentation en salle, Thierry a répondu aux questions des clients. Extrait :
« Pourquoi ne pas avoir utilisé les compétences des ateliers de maintenance (du RER D) ? »
Thierry explique qu’il existe 5 niveaux de maintenance :
1 : le conducteur (qui intervient lorsqu’il a un problème en ligne)
2 : La maintenance « courante » : prévue en roulement sur les sites de Villeneuve et Joncherolles
3 : Maintenance « hors roulement » : pour les grosses interventions
4 : Opérations de rénovation (se fait à Saint-Pierre-des-Corps)
5 : Modifications des rames.
Dans les 3 premiers cas, les agents n’ont pas le droit de modifier les rames. Il faut une habilitation et une formation spécifique, ce qui a été réalisé sur cette chaîne de montage organisée spécialement pour cette installation d’anti-enrayeurs.
De plus, il n’était pas question de « déshabiller » nos centres de maintenance qui ont besoin de leurs agents pour assurer la maintenance au quotidien.
« Est-ce qu’il vous arrive de détecter des pannes lors de la pose des anti-enrayeurs ? »
Selon Thierry, cela arrive. La gamme de détection est plus poussée et les tests plus approfondis. « Cela arrive particulièrement sur les cartes électroniques que nous changeons, car lorsque nous détectons un problème nous devons remettre la rame en état. »
Fin de la présentation. Nous complétons notre tenue de sécurité en assortissant notre beau gilet orange avec des « sur-chaussures » au bout renforcé et des charlottes surmontées d’un casque bleu.
« Sur-chaussures »
C’est partie ! En route pour la visite :
9h30 : sur la chaîne de montage. Avec notre guide, nous passons en revue les différents ateliers où 70 agents sont mobilisés : essayeurs, soudeurs, câbleurs, freinistes, mécaniciens, tuyauteurs… Ces agents travaillent en plusieurs équipes qui se relayent afin d’assurer la continuité de la chaîne.
21h : Agents de nuit testent la rame qui rentre afin de diagnostiquer « son état ».
5h : La rame rentre dans le bâtiment. On la « coupe » en 5 morceaux et des tests sont de nouveau réalisés.
3 remorques sont alors levées pour enlever les bogies afin de commencer les opérations (séparation des systèmes de freinage, installation du système d’anti-enrayeurs, interventions dans les armoires électriques, …)
20h : on « refait » la rame, l’installation des anti-enrayeurs est terminée.
Cette rame restera une journée supplémentaire sur le site afin d’effectuer tous les tests pour s’assurer de son bon fonctionnement.
Quelques photos en complément de celles que je vous avais mis dans ce billet (lien) :
Les roues
La rame levée
Les cadenas
Mais à quoi peuvent bien servir ces cadenas accrochés à un panneau situé devant la rame surélevée ?
Il s’agit d’une mesure de sécurité : chaque agent qui travaille sur cet atelier à un cadenas, et tant qu’il en reste un accroché cela signifie qu’il y a encore au moins une personne qui travaille et que l’on ne peut pas abaisser la rame.
Un petit passage SOUS le train pour voir les modifications du système de freinage.
Visite à l’intérieur de la rame surélevée, puis dans la cabine de conduite afin de voir les modifications dans les armoires électriques.
Atelier des électriciens
Atelier du soudeur (ou plus exactement de la soudeuse, le jour de la visite 😉 )
Grâce à cette organisation, l’objectif d’équiper 50 rames avant fin octobre 2011 a été réalisé. Prochain objectif : 100 rames pour le 15 février. C’est en bonne voie, puisqu’ils en sont à 86 :
11h00 : La visite est terminée. Retour au poste de contrôle pour sortir du Technicentre.
Certains d’entre vous étaient à cette visite, pouvez-vous nous dire ce que vous en avez pensé ? Qu’est ce qui vous a le plus marqué ?
