La loi Evin date de 1991, la loi interdisant de fumer dans les transports et lieux publics date elle de 2006... alors pourquoi aujourd’hui je vous en reparle ?
Je profite de l’occasion de l’installation de nouveaux cendriers un peu particuliers dans quelques-unes de nos gares pour vous parler de l’incivilité qui est la plus observée en gare : celle de fumer et vapoter.
Voici donc un point sur le tabac (ou la cigarette électronique) dans nos trains et dans nos gares et sur les risques encourus lorsque les règles ne sont pas respectées.
Pourquoi fumer en gare et à bord est interdit ?
Fumer sur un quai, en gare, constitue une gêne pour les autres voyageurs à qui on impose ce tabagisme passif. De plus, si la zone est non-fumeur elle est bien souvent dépourvue de cendriers et les mégots représentent un fléau pour les voyageurs mais aussi pour les équipes de nettoyage et pour les agents qui trouvent les gares sales.
Fumer à bord, peut être à l’origine de dégradation du matériel : brûlures des assises de sièges, souillure et salissure de la rame avec les cendres et mégots.
Cela peut aussi entraîner un arrêt prolongé en gare pour permettre l’intervention des forces de l’ordre et donc un retard pour tous les passagers.
Que risquez-vous si vous fumez en gare ou à bord ?
Le personnel de sûreté ferroviaire peut vous faire descendre du train ou vous faire sortir de la gare en cas de non-respect de la règle interdisant de fumer en gare et à bord des trains.
Ce comportement est également passible d’une amende d’un montant de 68€ lors des opérations de contrôle. Si la contravention n’est pas réglée immédiatement des frais de dossier de 50€ s’y ajoutent. En plus de l’amende risquée pour cette infraction, vous vous exposez également à une régularisation pour non-port du masque car je vous rappelle que le port du masque est toujours obligatoire à bord des trains et dans les zones dites « contrôlées » des gares c’est-à-dire après les bornes de validation ou après les tourniquets de vérification des billets.
En complément de ces mesures coercitives, une plainte peut être déposée à l’encontre des personnes au comportement incivique lorsqu’ils sont à l’origine de dégradations ou de perturbations du plan de transport.
Quelles sont nos actions pour lutter contre cette incivilité ?
Côté SNCF, nous mettons en place différentes actions pour lutter contre cette incivilité.
Tout d’abord le rappel des règles est affiché dans chaque gare avec le décret relatif à l’interdiction de fumer mais aussi un large ensemble de pictogrammes, d’affiches et parfois mêmes de la signalétique peinte au sol.
Des campagnes de rappel sont faites régulièrement avec des annonces spécifiques et des opérations de contrôle et verbalisation par le personnel SNCF.
De plus, certaines gares sont désormais dotées de cendriers permettant la collecte et le retraitement des déchets de mégots pour les transformer en combustible qui serviront à produire de l’énergie. Le matériel de ces cendriers est ininflammable afin d’éviter les feux de cendriers récurrents dans les gares. Enfin, ils sont conçus pour ne réceptionner que les mégots de cigarettes avec des orifices de la taille d’un mégot afin d’éviter que tout autre déchet y soit jeté
quelques chiffres clés à retenir :
L’info en + : Je vous rappelle que tout ces éléments sont également valables pour la cigarette électronique
Il vous est possible, si vous êtes importunés par des fumeurs, de le signaler via le numéro d’alerte 3117 ou via notre fil Twitter afin de remonter ces signalements et de permettre aux équipes de sûreté de programmer leurs tournées en fonctions aussi de ces éléments.
Alors si comme moi vous êtes économe, attentifs à la planète et que vous préférez garder les 68€ + 135€ de montant des contraventions (respectivement pour l’interdiction de fumer et pour le non-respect du port du masque) afin de les dépenser comme bon vous semble, souvenez-vous qu’il est interdit de fumer en gare et à bord. Prenez soin de vous et de votre santé. Prenez également soin de la planète en utilisant les cendriers mis à disposition qui valorisent et recyclent les mégots.
Et pour fumer pendant ma correspondance et les retards incessant ? je sors de l’enceinte de la gare passant mon badge dans les partique pour que je ne puisse pas revenir après 10 minutes car mon titré est déjà « validé » pour une sortie ? du coup j’attend comme un chien privé de tout moyen de me détendre avec une simple clope ? mettez des coins fumeurs en bout de quai là ou les voyageurs ne se mettend jamais. Je veux bien sortir fumer ma clope dehors louper mon train et revenir après tellement vos horaires ne sont jamais respecté. les correspondances ne sont jamais fixe comment prévoir quoique ce soit. Les fumeurs ne sont pas tous des slaud qui vous crahce la fumé de leur tabac à la tronche mais un minimun de considération par chacuns ne serait pas ingrat.
Bonjour DpiT, je comprends vos propos concernant la difficulté de sortir de l’enceinte de la gare pour aller fumer puis d’y pénétrer de nouveau lorsque c’est un cas de correspondance. Je remonte cette remarque afin de voir les possibilités pour un accès facilité après une sortie pour pause cigarette. Pour ce qui est d’aménager une zone fumeur sur les quais c’est impossible. La gare étant considéré comme un lieu recevant du public, fumer y est interdit. Y aménager un espace fumeur en son enceinte est donc impossible. Je remonterai cependant votre proposition.
Bonjour @Lucy,
Deux-trois réflexions :
– la notion d’exclusion de zone fumeurs dans une enceinte SNCF est relative : rien qu’à GDL Grandes Lignes, Hall 2, il y a bien une zone fumeurs dans l’enceinte de la gare (entre la sandwicherie Paul, les toilettes payantes 2Thello et le dernier quai, 23 de mémoire), et c’est une « vraie » zone fumeurs (avec signalétique, cendrier recyClope). Elle est pourtant dans la continuité du Hall 2 et adjacente/mitoyenne au quai 23, et un grillage n’empêche pas la fumée de passer. Les voyageurs non-fumeurs qui achètent leur sandwich, vont aux toilettes ou qui rechargent leur mobiles doivent certainement être incommodés. Le point « clopes » est à 2 mètres du Hall 2, aucun moyen d’empêcher la fumée d’entrer dans le hall. (C’est pareil à Austerlitz, qui a des m² en plus mais la zone fumeur est pile dans le passage des passagers, mais bon, ce n’est pas la D).
C’est pour cela, qu’un peu à la manière de DpiT, je vais fumer plus haut/plus loin, pour ne pas gêner les autres voyageurs Grandes Lignes, et je reviens avec mon mégot pour le mettre dans la borne ad hoc.
– Tout ça pour dire qu’une « enceinte SNCF », c’est assez relatif voire subjectif à la SNCF, comme le masque : 30 personnes sans masque dans 20 m² *avant* le CAB : pas de problème ; ces 30 personnes espacées sur 200 m en plein air : port du masque.
– La logique voudrait juste que dès qu’on entre dans l’enceinte ET/OU la gare, on mette son masque. C’est à dire faire exactement comme pour la cigarette 😉
Bonjour Gilles S,
Vous avez raison concernant la zone fumeur de la gare de Lyon qui effectivement peut incommoder les non-fumeurs à proximité. C’est aussi pour cela que j’ai pris l’idée de DpiT afin de la proposer car comme vous le dites c’est fait dans de grandes gares. Je suis cependant, et à titre personnel, d’accord avec votre formulation de conclusion que je me permets de reprendre ici : » La logique voudrait juste que dès qu’on entre dans l’enceinte ET/OU la gare, on mette son masque. C’est à dire faire exactement comme pour la cigarette ».