Embarquez avec moi à bord du RER NG pour en savoir plus sur les tests réalisés en ce moment, afin de découvrir ce nouveau train !
Avant la mise en exploitation commerciale du RER NG pour tous les voyageurs de la ligne D, Lucy vous expliquait que des essais étaient nécessaires afin de tester ce nouveau matériel. Il y a quelques semaines, j’ai eu la chance d’embarquer avec Anna, votre Community Manager sur Twitter, pour l’une de ces « journées d’essai ». Je vous raconte cette expérience pour mieux comprendre cette période cruciale en coulisses.
Préparation
9h30 : la journée commence en gare de Combs la Ville par un point d’équipe où nous sont expliqués : les consignes de sécurité, le déroulement de ces essais ainsi que le rôle de chaque intervenant.
Les essais ont pour but de vérifier la compatibilité entre le train et les infrastructures ; c’est-à-dire que les interfaces entre le sol et le bord fonctionnent. Ils se font dans un cadre réglementaire, sous délégation de l’Agence d’Essai Ferroviaire (AEF). Seules les personnes habilitées ayant reçu l’autorisation peuvent monter à bord du RER NG, sous la responsabilité du « chef d’essais » présent également sur place.
Pendant cette journée, le train va effectuer plusieurs allers-retours entre Paris Gare de Lyon et Combs la Ville. À chaque arrêt prévu, les agents devront vérifier le fonctionnement de différents éléments en remplissant une grille.
Accompagnée d’Anna, il est donc temps d’enfiler nos gilets orange haute visibilité, de nous munir d’un talkie-walkie, ainsi que de la checklist des points à vigiler.
À 10h12, la rame nommée « 009M » arrive en gare ! Première impression : le RER NG est silencieux, comparé à ses grandes sœurs (les Z 5600 et Z 20500). Ses portes sont plus larges et les voitures spacieuses.
Les agents d’essai sont répartis dans différentes voitures. Avec Anna, nous prenons place à bord de la voiture de tête : l’une de nous sera chargée de faire les vérifications avec la checklist, l’autre devra s’assurer qu’aucune personne extérieure aux essais ne monte dans le train.
Installation à bord du RER NG
À bord, le train est lumineux et il y fait frais (ce qui est appréciable car, dehors, les températures ont commencé à grimper !). La protection qui recouvre certains endroits du sol et la présence d’une grosse caisse en bois – dont on m’a dit qu’elle contenait un attelage de secours – montrent que cette rame n’a pas encore accueilli officiellement de voyageurs… ce qui rend cette journée encore plus particulière !
Top départ !
Il est l’heure d’effectuer notre première course en direction de Paris Gare de Lyon (en empruntant, sur une grande partie du trajet, les voies habituelles de la ligne D). À chaque gare d’arrêt, nous devons notamment vérifier :
- l’allumage de pictogrammes lumineux intérieurs et extérieurs ;
- le fonctionnement de la porte côté quai ;
- le déploiement du comble-lacune (qui, si l’espace entre le train et le quai est « à niveau », permet l’accès à bord aux utilisateurs de fauteuil roulant) ;
- le déploiement de la marche-mobile pour faciliter, si nécessaire, la montée ou la descente du train ;
- le bon emplacement de certains panneaux à quai…
Pendant le test, nous devons être attentives et efficaces, car tout arrêt prolongé en ligne peut avoir des conséquences sur le reste des trains du RER D ! Une fois notre grille complétée et après nous être assurées qu’aucune personne extérieure n’est montée à bord, nous en informons le reste de l’équipe avec notre talkie-walkie. Puis, quand toutes les équipes ont fait de même, le chef d’essais relaye l’information à un « cadre conducteur » qui la transmet ensuite au conducteur pour pouvoir repartir. Ce sont des opérations très détaillées, nécessaires pour maintenir un haut niveau de sécurité !
Les essais s’achèvent après 2 allers-retours. Pendant ces tests, nous aurons ainsi constaté un dysfonctionnement au cours d’un arrêt en gare de Villeneuve Saint-Georges : une des marches-mobiles s’est déployée, alors que la hauteur entre le plancher du train et le quai ne le nécessitait pas.
Ces remontées sont importantes, car elles permettent ensuite de procéder aux réglages nécessaires (sur le train, les équipements techniques présents sur les quais, la signalétique…) pour faire circuler ce train dans des conditions optimales.
À l’heure où je vous écris, plus de 1 700 kilomètres ont déjà été parcourus par le RER NG sur la ligne D. Ces essais continueront durant toute l’année 2023 sur des itinéraires qui évolueront au fur et à mesure pour couvrir un maximum de gares de la ligne.
Pour clore cet article, je laisse la parole à Anna à qui j’ai demandé de nous partager, en quelques mots, son ressenti sur cette journée à bord du RER NG :
J’ai aimé le côté insolite de cette journée ; pourvoir faire partie des premiers agents à inaugurer ces rames tant attendues !
Le mot d’Anna, votre Community Manager
Le RER NG est un beau train, tout brillant, qui promet plus de confort et, j’espère, de fiabilité.
J’ai aimé les yeux des gens qui voient passer ce « train tout beau » en gare 🙂
Je sais que certains d’entre vous attendent aussi avec impatience l’arrivée du RER NG sur la ligne D. Ces essais d’intégration sont incontournables avant leur mise en circulation officielle, l’année prochaine. En parallèle, on commence la formation de l’ensemble des personnels à ce nouveau matériel, car tous les métiers sont concernés et adaptent leurs rôles à ce nouveau train… Mais j’aurai l’occasion d’y revenir pour vous l’expliquer !
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