Retour sur 2 phénomènes bien connus pendant la saison automnale, leurs conséquences sur le trafic, ainsi que les solutions mises en place pour en limiter les impacts.
Nous sommes en automne, et vous avez peut-être remarqué ces derniers temps des mentions de « conditions météorologiques dégradées » et de « manque d’adhérence au rail » dans les informations trafic de ces dernières semaines ?
Les problèmes d’adhérence, accentués en automne par la chute de feuilles et l’humidité, peuvent en effet impacter la régularité des trains et la sécurité des circulations.
Pour cet article, j’ai voulu comprendre en quoi ces phénomènes pouvaient causer des perturbations sur le trafic des trains, puis vous présenter quelles sont les actions mises en place afin de limiter leurs impacts sur vos trajets.
Deux phénomènes en jeu : le patinage et l’enrayage
L’automne et ses conditions météo parfois capricieuses (humidité, chutes de feuilles…) peuvent causer deux phénomènes bien connus des cheminots : le patinage et l’enrayage. De quoi s’agit-il ?
Le patinage, c’est quand un train perd de l’adhérence au moment de l’accélération. Résultat : il a du mal à atteindre sa vitesse normale, voire à redémarrer après un arrêt, les roues tournant dans le vide. Cela peut entraîner un arrêt momentané du train qui, dans les cas les plus critiques, devra attendre l’arrivée d’une locomotive pour le dépanner.
L’enrayage survient quant à lui lors du freinage d’un train. Ici, les roues se bloquent et le train continue à avancer en glissant sur le rail. Les cheminots parlent alors du phénomène de « roues carrées » car le rail se transforme en une sorte de rabot pour la roue. L’enrayage allonge la distance de freinage, et dans les cas les plus sévères, il peut également causer des dégâts sur les roues et les rails, nécessitant l’intervention des services de maintenance.
Un arsenal pour contrer les effets de l’automne
Face à ces défis, pas de fatalité ! Même si vous ne voyez pas les équipes s’activer, nous ne restons pas les bras croisés. Voici les différentes actions qui sont réalisées tout au long de l’année en anticipation :

Chaque début d’année, SNCF Réseau (le gestionnaire des infrastructures) cartographie et analyse de façon exhaustive les données de l’année précédente afin d’évaluer les actions à mener pendant l’année en cours.

À plusieurs reprises dans l’année, les équipes de la Ligne D programment des interventions de traitement de la végétation aux abords des quais.
En parallèle, SNCF Réseau mène sur son périmètre des opérations d’élagage et de débroussaillage ; généralement dès le printemps, avec un ciblage dans les zones dites « à risque ».

De mars à avril, les passages des trains laveurs haute pression sont programmés en fonction des zones sensibles.
Sur le RER D, une attention particulière est portée dans les secteurs de Chantilly Gouvieux, Orry la Ville – Coye, La Borne Blanche, Évry Val de Seine, Le Coudray Montceaux, Saint-Fargeau et Vosves, où la végétation est notamment plus abondante.

En septembre, les équipes des technicentres (basés à Villeneuve Saint-Georges, Joncherolles, ainsi que sur les sites déportés) réalisent environ 200 heures de maintenance préventive sur les anti-enrayeurs (semblables au système d’ABS sur les voitures, afin de limiter le blocage des roues et l’effet de glisse lors du freinage du train) du parc matériel.
On compte également 200 autres heures de maintenance sur ce que l’on appelle les graisseurs de boudin, qui permettent de réduire les frottements entre les roues du véhicule et les rails, ce qui diminue ainsi l’usure.

Enfin, les équipes de la Ligne D en charge de planifier l’offre de transport en pré-opérationnel peuvent appliquer (en concertation avec Île-de-France Mobilités, l’autorité organisatrice des transports en région Île-de-France) un scénario avec des horaires adaptés permettant de maintenir un plan de transport robuste.
Malgré toutes ces précautions et ce travail préparatoire, le risque zéro n’existe malheureusement pas. C’est pourquoi, au cœur de l’automne, les différents services ne relâchent jamais leur vigilance, avec des réunions quotidiennes qui permettent d’analyser la situation et d’opérer les réajustements chaque fois que nécessaire.
J’espère que cet article vous a permis de mieux comprendre ce qui se cache derrière ces phénomènes de patinage et d’enrayage. Derrière la phrase « conditions météorologiques dégradées » se cache en réalité toute une organisation et des équipes mobilisées pour vous permettre de voyager dans les meilleures conditions possibles. Même si nous ne pouvons pas empêcher la nature de suivre son cours, sachez que nous mettons tout en œuvre pour limiter l’impact de ces phénomènes sur vos déplacements quotidiens.

quand ce n’est pas l’automne et l’humidité c’est la chaleur de l’été.
pourquoi au Japon aucun retard n’est toléré ??
un conducteur de train est arrivé avec 2 minutes de retard, il s’est suicidé.
respect !!!
Chez nous,ne parlons pas des incivilités, du bruits des personnes qui se croient dans leur salon, des canettes jetées, du papier, (hier des coques de cacahuettes) tout va bien. MERCI !