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Les exercices se suivent …

 

…mais ne se ressemblent pas !

 

Mardi 25 septembre, c’est un scénario différent de celui que je vous ai présenté dans le billet précédent qui s’est déroulé à proximité de la gare de Vigneux-Sur-Seine. Cette fois-ci, il s’agissait de la simulation d’un accident de personne, suivi d’un transbordement de voyageurs.

 

A 10h03, un train en provenance de la gare de Juvisy heurte une personne (un mannequin bien entendu !) sur la voie 2M.

La circulation est interrompue. (Contrairement à un véritable accident, seules les voies contiguës ont été coupées, afin de ne pas perturber le trafic sur la ligne D).

 Le conducteur descend de sa cabine afin d’effectuer les premières constatations. Il les transmet ensuite par radio aux régulateurs (confirmation qu’il s’agit d’un accident de personne, voies engagées,…).

La procédure est déclenchée.

 

22 minutes plus tard, les pompiers arrivent sur les lieux (pour porter assistance à la victime, au conducteur et aux voyageurs), suivis de près par le Chef d’Incident Local (agent SNCF), puis par l’Officier de la Police Judiciaire (OPJ). Ces délais sont variables car les différents intervenants sont aussi dépendants d’autres éléments comme les difficultés de circulation sur la route.

 

 

 

 

 

A l’arrivée des secours et de son cadre d’astreinte, le conducteur est pris en charge et relevé de ses fonctions. Ce type d’accident peut avoir des conséquences psychologiques très lourdes pour le conducteur.

 

 

 

 

 

 

 

 

Pendant que l’OPJ mène son enquête pour déterminer les circonstances de l’accident (suicide, accident, crime,…),

 

 

 

 

 

 

le médecin légiste arrive sur place. Ce dernier est le seul habilité à déclarer le décès de la victime.

Si la personne est décédée, les pompes funèbres emmèneront le corps (comme c’était le cas dans cette simulation). Si la victime est en vie, ce sont les pompiers qui la prendront en charge…

 

 

 

 

 

2 heures se sont alors écoulées.

Il est décidé d’évacuer les passagers du train, qui ont été informés par le remplaçant du conducteur de l’évolution de la situation.

 

 

 

 

 

Après l’évacuation de la victime, une rame de secours en provenance de Villeneuve est acheminée sur le lieu de l’accident.

 

 

 

L’Equipe d’Assistance Rapide (EAR) intervient alors pour rassurer les voyageurs, les aider à se regrouper dans les voitures afin de faciliter leur transbordement.

 

 

 

 

 

Les agents de l’EAR les aideront ensuite à descendre du train, puis les guideront pour traverser les voies et à remonter dans la rame de secours. Exercice qui peut se révéler impressionnant vu la hauteur de la « marche » !

 

 

 

 

 

 

 

Un accident de personne a toujours de très lourdes conséquences sur la circulation des trains et cela pendant plusieurs heures.

 

 

Le but de cet exercice est donc d’appréhender les difficultés rencontrées par les différents partenaires, de mieux comprendre et de partager, là encore, les contraintes de chacun : limite législative, impératif de reprendre la circulation des trains afin d’éviter l’engorgement rapide de nos gares (en particulier en heures de pointe).

 

 

 

 

 

 

 

 

19 commentaires pour “Les exercices se suivent …”

  1. BlueEdel91 dit :

    Voilà un exposé qui est clair et qui obligera certains dorénavant à se taire pour commenter « l’énormité » ou « la stupidité » (etc) d’un suicide (je ne citerai personne).

    « Ce type d’accident peut avoir des conséquences psychologiques très lourdes pour le conducteur »
    === C’est évident ! Le voir, l’entendre, le subir… le vivre tout simplement est quelque chose qu’on ne peut oublier.

    Mais justement, je me demandais même si :
    « Le conducteur descend de sa cabine afin d’effectuer les premières constatations. Il les transmet ensuite par radio aux régulateurs (confirmation qu’il s’agit d’un accident de personne, voies engagées,…). »
    ==== Le peut il ? il doit déjà être terriblement choqué?!!!! Peut il encore descendre et faire l’horrible constat ??
    Pour avoir vu il y a peu de temps un cheminot parler de ce métier : le journaliste lui demande s’il a déjà vécu ce type de drame, et on le voit très fébrile répondre que non et dire qu’il espérait ne jamais vivre ça.

    « 2 heures se sont alors écoulées. Il est décidé d’évacuer les passagers du train »

    Justement… ne pourrait-on réfléchir sur un moyen -puisqu’on sait qu’il s’agit d’un accident de personne- d’évacuer plus rapidement les personnes bloquées dans le train et qui ne peuvent pas toutes attendre DEUX heures ?
    Bien sûr, actuellement on n’aime pas faire descendre les gens sur les voies, on préfère reprendre le trafic ou une évacuation par un train secondaire… Mais puisque le trafic ne peut avoir lieu, ne pourrait on imaginer un autre mode d’évacuation, malgré la hauteur des marches jusqu’au sol, la difficulté à marcher dans les rails : de toute façon le trafic est TOALEMENT interrompu ?

    Merci

  2. TGV91 [SaDur] dit :

    2 heures se sont alors écoulées.

    Il est décidé d’évacuer les passagers du train, qui ont été informés par le remplaçant du conducteur de l’évolution de la situation.

    => illusoire de penser que les gens vont rester 2h enfermés sans descendre sur les voies …

    • BlueEdel91 dit :

      d’où justement la nécessité de réflechir à un autre/nouveau plan d’évacuation en parallèle des secours pour l’accident

    • Bonjour BlueEdel et TGV91,
      oui, 2h c’est long. Voire interminable. Et c’est pourquoi il est d’autant plus important que nos clients soient informés, même au compte gouttes. Et dans l’idéal, être pris en charge par une équipe d’agents.
      Il faut également bien comprendre qu’il est souvent difficile, voire impossible, de procéder à une évacuation.
      Dans le cas de cette simulation, l’accès au train était facilité par la proximité d’une route, mais ce n’est pas toujours le cas. Parfois, cela se passe en pleine voie, dans un lieu plus difficilement accessible.
      De plus, pour effectuer un transbordement, au delà du fait qu’il faut trouver une rame et un conducteur, il faut acheminer la rame de secours jusqu’au lieu de l’accident. Si la circulation est totalement interrompue, la rame de secours ne passera pas facilement, gênée par la présence d’autres trains sur les voies.

      Il y a donc des procédures, mais il faut aussi savoir s’adapter à chaque cas, en fonction des moyens disponibles à l’instant « T ». D’ou l’importance de pouvoir travailler de manière efficace entre services.

      Concernant la capacité du conducteur à aller faire les constatations, c’est la procédure. Bien évidement, il y a la théorie et la pratique… Si le conducteur est totalement tétanisé, il faut s’adapter à chaque situation.

    • mouais bof . . . dit :

      Enfin le problème est vite réglé vu que les gens ne patientent jamais et descendent souvent à leurs risques et périls dans les voies, sans réfléchir, et ça met encore plus de bazar car du coup il faut arrêter TOUTES les circulations sur toutes les voies….ils aggravent le problème qui est déjà assez lourd a gérer, mais la bêtise et l égoïsme étant a la mode, pas moyen de leur faire entendre raison et tous les accidents de personnes finissent toujours par poser problème durant bien plus d heures que prévues………..

  3. Adrien dit :

    Merci Chirstel pour ce compte rendu.
    Je suis moi aussi interpelé par ce délai de 2h que je trouve très long. Que se passe-t-il si, comme bien souvent, lors des heures de pointe, le train est plein ? Par plein j’entend bien sur personnes debouts sur les plateformes et compressées contre les portes. Les laisse-t-on patienter pendant 2 heures ? Que dit vraiment la procédure ?

    Merci d’avance pour vos réponses.

    • BlueEdel91 dit :

      Pour mémoire et petite histoire :

      le 31/12/2009, je suis restée de TRES LONGUES HEURES dans un ZUCO qui devait partir de Gare de Lyon à 16h24
      Durant tout le trajet où nous avons été au ralenti, pour ne pas dire « sur place », on nous a juste dit « incident »… Il aura fallu attendre plus de 1h30 pour entendre le premier « accident » et quelques minutes supplémentaires pour « accident de personne »

      A chaque fois que le train s’est arrêté, c’était entre les gares…. jamais à quai… nous avons finalement atteint VSG où beaucoup d’autrs passagers attendaient sans aucune information sur le quai… mais pour tout ceux qui habitent au dela de Montgeron, descendre à VSG n’a pas d’intérêt : pas de bus, pas de tram, rien nada… en plus un 31 DECEMBRE !!!

      On nous a finalement dit que notre zuco s’arreterait à Combs…

      de 16h24 à plus de 20h, nous sommes donc restés dans ce train :

      nous étions les uns sur les autres, serrés… fin de journée, crevés, puants, d’autres ralant pour la soirée loupée, d’autres pleuurant pour les enfants à aller chercher au commissariat, heureusement d’autres plaisantant « j’ai du foie gras dans mon sac, quelqu’un a du champagne ? »

      arrivé à Mongeron, on nous a confirmé qu’il s’agissait du suicide d’une personne à Lieusaint.. et que le train s’arreterait à Combs

      A combs, plus de bus « FA »… des centaines de personnes fatiguées, incrédules…

      Finalement un FA a été mis en place malgré la st sylvestre… jusqu’à Lieusaint où nombreux d’entre nous avons fait du covoiturage pour tout ceux qui habitaient au dela de Lieusaint

      donc oui… 2h ça peut être long, surtout quand ça dépasse pour toutes ces raisons de proximité dans un train… et pour toutes les questions ensuite pratiques pour atteindre sa destination

    • BlueEdel91 dit :

      désolée pour les « fotes »

    • Bonjour,
      Depuis 2009, les procédures ont évoluées. Par exemple, il est demandé aux conducteurs d’éviter, dans la mesure du possible, des arrêts prolongés en pleine voie.
      Dans un cas comme celui là, alors que les circulations sont stoppées, le conducteur peut être autorisé à avancer en marche prudente (très lentement afin d’être en mesure de s’arrêter immédiatement)jusqu’à la gare ou au quai le plus proche. Cela évite, les descentes de voyageurs sur les voies.

    • Adrien dit :

      Je ne veux pas créer un long troll, mais dans le cas où il s’agit du train qui a lui même heurté une personne, pourquoi faut-il attendre ausssi longtemps, alors que l’on sait pertinemment que le train ne repartira pas avant un bon moment ?

    • Adrien dit :

      je viens de voir qu’il y avait une réponse juste avant mon post en fait, désolé…

      Bon week end à tous !

    • Bonjour,
      aucun problème. Vous pouvez poser des questions si vous avez besoin de précisions 😉
      Bon week-end également.

    • Bonjour Adrien,

      2h, c’est le temps minimum d’intervention dans le cas d’un accident de personne (et encore, ce temps a pu être réduit à 2h grâce à ce type d’exercice et la collaboration de tous les services).
      Dans ce laps de temps, il y a le temps d’acheminement des différents intervenants (qui viennent par route, avec les aléas de la circulation), l’intervention des différents acteurs (pompiers pour secourir la victime si elle est encore en vie ; police pour l’enquête (déterminer si il s’agit d’un accident ou autre cause) ; le médecin légiste pour déclarer la mort et autoriser la levée du corp ; pompes funèbres pour emmener la victime (et sans entrer dans les détails, ça peut prendre du temps …) ; l’autorisation de l’OPJ pour la reprise du trafic.

      Ensuite, il faut réorganiser le plan de transport. En effet, le trafic ayant été bloqué un long moment, les trains (et les conducteurs) ne sont pas « au bon endroit au bon moment » pour assurer la suite de leur mission. Ce qui explique que la circulation est encore perturbée plusieurs heures après les faits.
      Ceci est d’autant plus compliqué lorsque ces incidents arrivent en heures de pointe où il y a beaucoup plus de trains et de monde.
      D’ailleurs, afin de les sensibiliser sur l’importance de reprendre la circulation rapidement, l’un des exemples données à nos partenaires lors de cette simulation était « un trafic interrompue à Fontainebleau pendant 30 min, c’est la saturation de Paris ».

  4. Dublinois dit :

    Bonjour Christel, bonjour à tous,

    Merci et bravo pour ce travail que vous, en le résumant, et les équipes mobilisées pour cet exercice ont réalisé.

  5. pfriedbe dit :

    Merci pour ces explications très claires. Ce soir, malheureusement, un vrai accident grave de voyageur à Yerres. Je suis arrivé par la voie grandes lignes après 40 mn de trajet au lieu de 20 depuis la Gare de Lyon. Le RER qui a heurté la victime était toujours à quai. Ca faisait froid dans le dos d’autant plus qu’il s’agirait d’une jeune femme poussée sur les voies !

  6. celine45 dit :

    merci au chauffeur de notre train en direction de Montargis, il a été très professionnelle en nous donnant les infos au fur est a mesure du parcours. Malheureusement ils ne sont pas tous comme ça

    • blueedel91 dit :

      Je suis totalement d’accord

      Montée dans le ZUCO de 17h38 à Gare de Lyon (donc en retard), je tiens également à signaler que l’ADC nous a tenu informés tout au long du trajet.
      A aucun moment il n’a hurlé qu’il fermait les portes et que ce n’était pas la peine de pousser (comme certains) !

      A chaque gare où nous devions stationner pour laisser passer d’autres trains puisqu’une seule voie de circulation, il a pris le temps de nous expliquer la situation.

      Sincèrement, même si certains ne supportent pas d’être en retard quelqu’en soit la cause (et malheureusement ces « certains » existent), l’ADC a su en nous informant communiquer correctement. Juste ce qu’il fallait.

      Merci !

  7. Bonjour,

    Je vous remercie à mon tour de venir nous exprimer votre « satisfaction » sur la gestion de l’incident d’hier soir. Je ne manquerai pas de transmettre vos commentaires aux équipes concernées.

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