Un blog Transilien SNCF Voyageurs pour Île-de-France Mobilités

Incidents sur le RER D : un week-end perturbé

Ce samedi 19 juin, des incidents se sont produits dégradant vos conditions de transport. Décryptage ci-dessous

Un orage violent s’est abattu sur une bonne partie de la région Île de France et a eu des conséquences lourdes sur vos trajets. Des gares se sont retrouvées inondées, des branches transportées par des vents violents ont endommagé la caténaire ou les trains en plusieurs endroits. La descente sur les voies de plusieurs voyageurs de trains immobilisés en pleine voie a compliqué davantage la situation. Je vous propose ici un retour détaillé. N’hésitez pas comme d’habitude à me soumettre les questions qui subsisteraient dans la section commentaires de ce billet.

PLUSIEURS INCIDENTS COUP SUR COUP SAMEDI EN FIN DE JOURNÉE

18h38 : Les souterrains des gares de la branche Vallée, entre Juvisy et Corbeil, sont inondés suite aux fortes pluies. Afin d’éviter des traversées de voies par les voyageurs et de risquer des accidents de personnes, la desserte est suspendue et la branche de la Vallée est fermée. Des photos et vidéos largement diffusées depuis ont témoigné d’un niveau exceptionnel d’inondation, recouvrant la totalité des voies par endroit, jusqu’à la hauteur des quais.

18h45 : Des barrières de chantier de la gare du Vert de Maisons ont été déplacées par la force du vent et ont gêné la circulation des trains, la rendant impossible sur une partie des voies. Certains trains ont été détournés et n’ont pas pu desservir la gare.

Au même moment, une canalisation d’eaux usées cède à proximité de la gare d’Evry Val de Seine et génère une importante coulée de boue sur les quais et les voies. 2 passages à niveaux sont également impactés par des coulées de boue.

18h53 : Un RER D émet une alerte radio pour signaler un incident sur la caténaire entre les gares du Vert de Maisons et de Créteil Pompadour. Tous les trains qui suivent sont immobilisés puis la zone d’immobilisation est réduite compte tenu des éléments de sécurité et des informations de situation sur place. Des solutions de contournement du train immobilisé sont mises en place pour ne pas entraîner l’immobilisation de trains supplémentaires.

Dans le même temps, Un train reste immobilisé durant plus de 25 minutes, à quai, en gare du Nord et applique des procédures de dépannage car une branche est logée dans le pantographe (le pantographe est le bras articulé reliant le train à la caténaire et permettant l’alimentation électrique et donc la circulation).

19h16 : Des clients se trouvant à bord du train immobilisé entre Vert de Maisons et Créteil ont avisé, via le numéro d’alerte 31 17, qu’ils ont perçu des odeurs de brûlé et de la fumée.

19h50 : Les équipes formées et habilitées arrivent à proximité de Vert de Maisons, pour la prise en charge des clients du train immobilisé en pleine voie entre Le Vert de Maisons et Créteil.

21h10 : Après vérification, les agents formés précisent qu’il ne reste plus de personnes sur les voies. La prise en charge des autres personnes, restées en sécurité dans le train, commence et se fait de manière encadrée et sécurisée.

23h15 : Les équipes spécialisées en réparation de caténaire commencent leur intervention sur le train dans le but de lui permettre d’évacuer la zone et de retourner en atelier de maintenance pour soins. L’intervention sera longue.

05h20 : La rame est évacuée vers son site de maintenance et garage.

RAPPEL SUR LES RISQUES DE LA DESCENTE SUR LES VOIES

On ne le répétera jamais assez mais descendre sur les voies est interdit et génère systématiquement des sur-incidents avec un temps de retour à la normale toujours allongé et dégradé. Je vous détaille ici comment se gère et se traite un incident de ce type. J’ajoute qu’avec les conditions météorologiques samedi soir, le risque était encore aggravé ; les conditions ont compliqué et ralenti les processus de vérifications qui permettent à nos équipes de lever les doutes et de faire repartir les circulations.

DES INCIDENTS AUX CONSÉQUENCES LOURDES

Vous avez sûrement vu les images de la gare d’Évry Val de Seine : elles sont impressionnantes et les conséquences ont duré plusieurs jours. La gare n’a été desservie que partiellement depuis samedi et jusqu’à ce mercredi 23 juin où la desserte totale reprend. Les inondations ont rendu les souterrains impraticables et ont endommagé les voies. De plus, une coulée de boue a rendu impraticable les quais. Les équipes de SNCF Réseau ont été à pied d’œuvre pour remettre en état les voies et les quais depuis les incidents.

Outre les dégâts en gare d’Évry Val de Seine, les intempéries ont endommagé des caténaires et des trains. Les incidents touchant la caténaire sont également longs à traiter et nécessitent des réparations, souvent provisoires au moment de l’incident puis définitives durant la nuit qui suit. C’est ce qui s’est produit ce week-end.

UNE INFORMATION PERFECTIBLE ET DES SOLUTIONS DE SUBSTITUTIONS DIFFICILES A METTRE EN ŒUVRE

Comme à chaque incident, des remontées sur Twitter nous interpellent sur certains sujets et aspects de la gestion de la situation :

  • Les solutions de remplacement par bus :

Les bus peuvent parfois remplacer les trains mais SNCF ne détient pas sa propre flotte de bus dédiée aux substitutions. Ainsi, elle doit solliciter des entreprises de transport par autocar qui ne disposent pas forcément des ressources disponibles au moment où nous pouvons les solliciter. De plus, compte tenu des conditions climatiques et des orages qui se sont abattus sur l’ensemble de la région, d’autres lignes ont eu besoin de bus de substitutions ce qui a réduit l’offre disponible, et la circulation de ces bus n’était parfois tout simplement pas possible à cause de l’état des routes.

  • Les itinéraires alternatifs

Des solutions palliatives vous ont parfois été conseillées en utilisant d’autres lignes de RER. Elles étaient malgré tout parfois inexactes ou incomplètes. Nous y porterons une plus grande attention et vigilance à l’avenir afin de vous orienter vers les substitutions les plus fiables et fonctionnelles.

  • Des annonces et des information disparates

Plusieurs tweets ce week-end font état d’annonces et informations de qualité pas toujours homogènes. Certains à bord des trains immobilisés en pleine voie ont salué les prises de paroles de leurs conducteurs tandis que des voyageurs en gares nous ont dit ne pas avoir entendu d’annonces ou avoir constaté des incohérences entre les annonces sonores et les affichages sur les écrans. Nous travaillons au quotidien pour l’amélioration de l’information qui vous est donnée en cas de situation perturbée. La multitude des incidents et les différents lieux où ils se sont produits n’ont pas facilité cette mission mais sachez que nous prenons en compte les remontées des voyageurs pour mieux cibler les dysfonctionnements et les traiter.

Les conditions météorologiques exceptionnelles associées aux sur-incidents impactant les zones touchées par les aléas climatiques ont généré des perturbations de circulation et nous sommes conscients des difficultés que vous avez rencontré dans vos déplacements. Nous allons travailler sur les axes de progrès qui ont été identifiés.

18 commentaires pour “Incidents sur le RER D : un week-end perturbé”

  1. cavedererdPasser au statut dit :

    Il ny a pas que le week-end que cest perturbe
    Service désastreux l’organisation totale des correspondances.
    Pas un jour sans train en retard ou supprimé. En plus avec un service réduit soit disant pour cause de covid.
    Remettez donc tous les trains.
    Et virez vos patrons

  2. D-ABUSEPasser au statut dit :

    Bonjour, cette phrase « Nous allons travailler sur les axes de progrès qui ont été identifiés. »n’a plus aucun sens lorsque qu’elle est associé au rer, transilien, idmf et en particulier pour la D, tellement elle nous a été servi, reservi sans rien derrière.
    Ca fait plus de 10 ans que l’un de reproche fait c’est le manque d’information en cas de problème, mais rien n’y fait on est toujours au degré 0 de l’information en cas d’incident et rien ne change (pour ne rien changer, ce soir 26 juin, des gens attendent un hypothétique bovo a Châtelet…a part voir les heures de passage en gare etre retardé, et un message retardé en salle d’echange, aucune info sur l’appli, aucune info sonore, pas plus d’info sur ce qui se passe réellement sur les ecran…..ET SURTOUT AUCUNE INFO POUR INDIQUER QU’IL Y A DES TEAINS EN DIRECTION DU SUD DE LA LIGNE QUI PARTENT DE GARE DE LYON…..BRAVO)
    Pour en revenir a l’incident du post, les responsable de la ligne D ont laisser des gens monter dans les rames a 20h au nord de paris alors que les les incidents étaient déjà en cours et connu sans rien fournir comme information.
    Ensuite ok, il y avait des gens sur les voie….mais cette explication aussi est un peu facile, vous avez laissé les clients combien de temps dans des rames bloqué sur les voies sans toilette ????? (La je fait echo a un incident similaires survenu dans le meme secteur plutot dans l’année, ou des gens on du se « soulager » dans des train ou par les fenêtres…).
    Bref au passage, sans revenir sur le ping pong rer-d/rer-c (bonjour la communication des incidents entre les ligne, lamentable), au moins sur le rer c ils y avait dans agents en gare a bibliothèque, j’en ai vu zero a gare du nord et a gare de lyon (je parle des gilet rouge, pas de la sécurité civile ou de la police).

  3. AndiFabPasser au statut dit :

    Bonjour et merci pour ces explications.
    Mais je crois que cette journée restera dans ma mémoire et pourtant je prends le RER D tous les jours pour aller travailler avec son lot de retards et suppressions. Mais franchement ce samedi 19, c’était de quoi dégouter les voyageurs occasionnels du RER.
    J’étais dans le train qui a signalé l’incident de catenaire à 18h53. Pris ce train direction Corbeil Essonnes à 18h25 à Chatelet les halles – Arrivée chez moi à la gare de Bois de l’Epine à 00h15 passé.
    Oui, des personnes présentes dans ce train ont décidé de descendre sur les voies pour remonter au Vert de Maisons ou pour continuer vers Créteil Pompadour malgré plusieurs alertes du conducteur qui précisaient que c’était dangereux et qu’il fallait patienter dans le train car une équipe de techniciens allait intervenir.
    Mais après plus d’1 heure à attendre dans le train, des agents SNCF sont venus nous débarquer du train pour nous dire de retourner à la gare de Vert de Maisons sans solution valable pour rentrer chez nous (mis à part une jeune femme de la SNCF qui nous a dit qu’il fallait retourner à gare de Lyon pour reprendre un train vers le sud mais à la question « y’a-t-il des trains pour aller à gare de Lyon elle nous répond non…???). Nous voilà donc tous à patienter à la gare du Vert de Maisons à attendre dans le froid, dans une gare en travaux, sans aucune info, aucune annonce, sans toilettes, sans eau, sans distributeurs de boissons et nourritures, peu de place pour s’asseoir et des agents quasi invisibles (bon on en voyait 1 de temps en temps passer à la va vite à qui on essayait de demander si c’est possible d’avoir de l’eau).
    Heureusement, la Croix Rouge est passé vers 22h proposer des couvertures de survie et pour nous annoncer qu’elle allait mettre à disposition de l’eau et de quoi manger mais une vingtaine de minutes. Mais pas le temps d’en profiter car un agent SNCF nous a indiqué qu’un train allait arriver et qu’il fallait monter dedans pour attendre à VSG sans toutefois préciser la direction de ce train car je le cite « je préfère que vous attendiez à VSG plutôt qu’ici ».
    A VSG pas mieux, aucun agent visible alors que la situation était pour le moins compliquée lorsque qu’un train bondé à fini par arriver à 23h30. A noter qu’il était impossible de monter dedans et que cela a provoqué des situations très tendues entre les voyageurs. Finalement, je pense que c’était pour éviter tout nouvel incident que nous avons vu les agents de la sureté ferroviaire présents lorsqu’un 2eme train est arrivé et dans lequel j’ai pu difficilement monter pour enfin rentrer chez moi.
    Alors oui je vous remercie de travailler sur les axes de progrès qui ont été identifiés et j’espère que la prise en charge des voyageurs du RER en fait partie parce que là c’était franchement limite.

    • LucyPasser au statut dit :

      Bonjour AndiFab, je suis navrée de lire le récit de votre soirée plus que difficile, tout comme l’étaient les conditions climatiques qui ont généré ces incidents.
      Je note votre remarque sur les travaux en gare qui ne permettent pas aux voyageurs de trouver des distributeurs automatiques et le ferai remonter comme point de vigilance supplémentaire à avoir en tête lors d’un incident pour proposer une prise en charge plus spécifique et complète dans ces gares. Je note aussi l’incohérence entre le conseil d’aller reprendre un train à gare de Lyon et le fait qu’il n’y en ai pas pour vous y emmener; c’est un non sens assez difficile à avaler. Je vous souhaite de ne plus vivre ce type d’incidents que je trouve regrettables.

    • VanillePasser au statut dit :

      Bonjour Lucy

      En temps qu’habituée de la gare de Vert de Maisons (VDM), je tiens à souligner quelques informations.
      L’absence de distributeurs automatiques dans cette gare, due aux travaux, a été soulevée plusieurs fois sans réponse. Il faudrait a minima remettre un distributeur mixte nourriture/boissons fraîches et un distributeur boissons chaudes sur le quai central côté proche des guichets, et veiller tant à leur approvisionnement qu’à leur fonctionnement.
      Ensuite, AndiFab a raison sur ce problème de « trouver une solution valable ». La gare de Vert de Maisons est certes une gare de proche banlieue, mais très mal desservie.
      Explications point par point :
      – En cas de problème, il n’y a pas de bus de substitution mis en place (on connaît la chanson, pas de flotte à la SNCF, qui doit en commander, mais le temps de les obtenir, l’incident sera peut-être terminé, blablabla).
      – Il y a effectivement la possibilité de rejoindre le bus 181, en comptant 5mn de marche, mais avec un bus toutes les 20/30mn, un accès pour revenir soit à Ecole Vétérinaire pour rejoindre Paris (parfait quand on en a besoin, mais pas pour aller vers le sud), soit direction Créteil La Gaïté, et ensuite, quid ? (à part qu’à Créteil Université, il y a aussi le M8 pour rejoindre Paris, en comptant 5mn de marche depuis l’arrêt, et pour les plus courageux, traverser tout le souterrain permet de rejoindre le TVM pour revenir à Pompadour, puis aviser s’il est possible d’aller à VSG, qu’il est possible également de rejoindre Pompadour depuis Créteil Université à l’arrêt du 181 en empruntant les lignes B/O1/O2, et qu’à Préfecture VDM et La Haye aux Moines, il y a également une correspondance avec le TVM, facile d’accès à La Haye, plus compliquée et uniquement pour les connaisseurs à Préfecture, sinon euh ?). Enfin, il faut rappeler qu’outre la fréquence du 181, cette ligne finit très tôt (21h30/22h).
      – Il y a la possibilité du 103, qui circule jusqu’à tard (0h/1h/2h les vendredis, samedis, veilles de fêtes), en comptant 10mn de marche quel que soit l’arrêt choisi (Cimetière d’Alfortville, San Benedetto, Place du Petit Pont, et il faut connaître le chemin pour rejoindre l’un de ces arrêts. La fréquence est bien meilleure (3/10mn en pointe, et c’est régulièrement proche de 3mn que 10mn, et toutes les 15/20mn après 21h).
      – Autres possibilités : avoir quelqu’un de disponible pour être récupéré, prendre un taxi, un VTC, les deux sans remboursement possible par Transilien…

      De mon avis personnel, les pistes à améliorer seraient les suivantes :
      – Demander, en cas d’incident, à la RATP de supprimer certains bus 103 entre Ecole Vétérinaire et Choisy pour les transformer en 181 afin d’améliorer la fréquence. Autre suggestion sur la ligne 103, soit (cette déviation avait existé en raison du Tour de France en 2014) faire circuler des bus 103 directs d’Ecole Vétérinaire à Capitaine Deplanque (pour Maisons-Alfort RER), puis de Capitaine Deplanque à Vert de Maisons, puis de Vert de Maisons à Pompadour avec reprise du trajet TVM jusqu’à Choisy, soit la même idée mais en nommant ces bus « service spécial SNCF »).
      – Former les agents SNCF afin qu’ils connaissent les quartiers côté Maisons-Alfort et Alfortville pour guider les usagers vers le 181 comme le 103, et faire des plans de quartier spécifiques pour les cheminements jusqu’aux arrêts du 103 côté Alfortville.
      – Obtenir un partenariat afin qu’en cas d’incident, un service minimum de bus de substitution soit mis en place pour Vert de Maisons en direction de VSG pour les usagers bloqués (les voyageurs ne peuvent dépendre de l’hypothétique arrivée d’un train qui ne viendra pas)…

      Bonne soirée.

    • LucyPasser au statut dit :

      Bonjour Vanille et merci pour cet exposé complet et ces propositions. Je le transmets de suite aux équipes qui étudient et gèrent les substitutions afin que ces pistes soient étudiées. J’avoue ne pas connaître aussi finement ces quartiers mais vos données sont précieuses. Pour ma part, en tant que personne connectée sur son téléphone j’avoue que souvent j’utilise les applications de transports qui me donnent en temps réel des itinéraires alternatifs avec des bus mais c’est mieux de les connaître et encore mieux d’avoir un plan précis. Bonne semaine à vous et encore merci pour ces données précieuses.

    • VanillePasser au statut dit :

      Bonjour Lucy.
      Je vous remercie pour votre réponse et tiens à vous préciser que si vous utilisez les applications, ce n’est pas forcément le cas de tous les usagers (d’autant que la connexion Internet à Vert de Maisons est souvent mauvaise en raison des travaux actuels, il ne faut pas l’oublier)…

    • LucyPasser au statut dit :

      Bonjour Vanille, effectivement le réseau n’est vraiment pas de notre côté parfois et je suis d’accord avec vous sur le fait que les applications, si utiles me soient-elles, ne sont pas forcément utilisées par tout le monde.

  4. plusdeviePasser au statut dit :

    Bonjour, c’est bien les moyens mis en œuvre pour délivrer des bulletins de retard et toutes ces infos sur votre site.. Perso, je préfèrerai ce, pourquoi je paie mon pass navigo, des trains qui partent et arrivent à l’heure ! 4 jours de reprise et pas une seule fois je ne suis arrivée à l’heure dans un sens comme dans l’autre. A retenir : Mardi le train départ orry-la-ville direction Paris-Lyon attendu à 6h29 à Survilliers-fosses a été supprimé (motif sortie tardive des ateliers, mais il n’avait qu’à y rentrer plus tôt ! Nous , nous étions à l’heure sur le quai – ce motif revient souvent il va d’ailleurs, falloir en changer) néanmoins il est passé 10mns après son horaire normal mais à toute vitesse sans s’arrêter. Nous savons qu’il va desservir les gares proches de Paris pour réduire son retard et être comptabilisé comme étant ponctuel, mais ..sans avoir rempli intégralement sa mission. Hier soir, mardi 6/7 le train en partance de paris-lyon vers orry 17h56 arrivé à 18h01 à paris-lyon a stoppé son trajet dans le tunnel entre paris-lyon et chatelet. 50 mns d’attente sans aucune information du conducteur, sans eau, sans réseau.. certains usagers paniqués ont réussi en se contorsionnant à travers les fenêtres, à capter et joindre les pompiers et Miracle immédiat, le conducteur nous annonce des personnes sur les voies à gare du nord – « je reviens vers vous pour + d’infos » Il n’est jamais revenu… après 20 mns d’attente supplémentaire, nous descendons de nous mêmes sur la voie et parcourons le trajet à pied dans le noir… (femmes avec enfants, poussettes, valises..) . un agent vient tout de même avec une lampe nous aider à traverser une voie. A l’arrivée à pieds en gare de châtelet, comité d’accueil, une dizaine d’agents sncf sont là (bien mais pour quoi faire….si ce n’est discuter entre eux et réduire la largeur du quai pour nous qui faisions déjà attention à ne pas tomber) pas de distribution d’eau, ni d’informations sur la suite de l’aventure. Ils ne savent rien… mais ils discutent entre eux. Un agent signale tout de même à ceux qui poursuivent vers le Nord que les lignes en surface à gare du nord sont toutes à l’arrêt « oui , oui des voyageurs sont revenus me le dire » dit-il – C’est faux. Je me suis rendu à la gare du nord et les lignes fonctionnaient heureusement. Conclusion : 3h pour un trajet de retour qui normalement fait 45mns . Pour soi-disant, une poignée d’individus en voies souterraines, des centaines d’usagers qui ont travaillé toute la journée n’ont pas pu rentrer chez eux et profiter d’une soirée normale. Des billets d’infos après coup ,c’est bien, anticiper et former les conducteurs à la communication, déployer les agents pour une réelle efficacité et virer les inutiles et les incapables à prendre une décision quel que soit le niveau hiérarchique, c’est mieux. En conclusion aucune excuse n’est attendue, ne sollicitez pas non plus notre bonne compréhension, mais que la sncf envisage à minima, à défaut de respecter sa mission et ses engagements, des dédommagements pour toutes ces heures perdues. Mais là encore, faut pas rêver.

    • LucyPasser au statut dit :

      Bonjour plusdevie, concernant la prise de parole des conducteurs c’est un aspect sur lequel nous travaillons lors de leurs formations mais il ne faut pas oublier que la mission première d’un conducteur est d’assurer la sécurité de son train et des voyageurs qui sont à bord. Lors d’un arrêt en pleine voie, le conducteur doit répondre au personnel de régulation notamment. De plus, comme cela a été le cas lors de l’incident de mardi, si des personnes ont tiré le signal d’alarme, le conducteur doit quitter sa cabine de conduite afin d’aller réarmer le système. Durant ce temps, il n’est plus a proximité du combiné d’interphonie permettant de réaliser des annonces. Je comprends que ça n’excuse pas ce manque d’informations mais cela peut expliquer quelque peu la situation.
      Concernant la descente sur les voies, de votre propre initiative et sans encadrement, c’est ce genre de comportement dangereux et irresponsable qui ajoute du temps à la résolution des incidents. En effet, si des personnes descendent sans être encadrées, nous n’avons pas d’informations sur leur nombre, leur profil, leur lieu exact et l’interruption n’en est que plus longue puisqu’il faut à nos équipes le temps de vérifier qu’il ne reste plus personne qui risque de se faire heurter par un train. En descendant sur les voies vous avez pu voir que c’est un environnement spécifique, DANGEREUX et qui nécessite des équipements spéciaux (chaussures dédiées de sécurité, lampes, gilet de haute visibilité qui permet la protection individuelle en étant vu de loin) et une formation. Ces équipements et ces formations ne sont pas encore déployés auprès de tous nos agents malgré un nombre qui évolue positivement. C’est pourquoi, je le rappelle encore, IL EST INTERDIT de descendre sur les voies sans y être invité par un agent et sans être accompagné.
      Enfin, je me permets de rappeler que tout cet enchaînement d’incidents est la suite d’un bagage oublié et de l’impatience d’un voyageur indélicat qui n’a pas respecté des consignes de sécurité, SNCF a respecté sa mission et ses engagements de sécurité en intervenant et en gérant ce bagage oublié et en ne faisant pas circuler des trains alors que nous n’avons pas l’assurance que personne ne risque de se faire heurter et percuter par un train.

  5. DpiTPasser au statut dit :

    Je comprend pas bien pourquoi il a fallu attendre pour ces voyageurs 50 minutes pour une prise de parole?
    Cette prise de parole devrait être obligatoire et en plus elle serait au bénéfice de la SNCF.
    Car oui les gus qui décident d’ouvrir une porte et de descendre sur les voies sont complètement en tords mais si les passagers de la rame étaient tous informés peut-être que d’eux même ils essayeraient de convaincre la personne ayant pris la décision de descendre de ne pas le faire.
    Qu’est ce qui empêche un conducteur de prendre le micro pour annoncer qu’un signale d’alarme a été déclencher et qu’il doit aller ré-armer ? Il n’a pas besoin d’en dire plus.
    Je suis quasi sûr que pour la plupart des ADC ils ne prennent pas la parole dès le départ ou lors des premiers instants d’un arrêt non prévu car ils estiment eux même que la situation initiale ne donne pas lieu de s’exprimer. Sauf que plus les minutes passent et moins l’ADC aura envie de prendre la parole. Il estimera au choix que la situation qui se prolonge va forcément se rétablir bientôt ou bien que sa prise de parole est maintenant trop tardive et donc indique une incompétence de sa part.
    Je ne veux pas généraliser à tous les ADC mais tant que la SNCF n’aura pas décider de rendre les annonces sonores obligatoires et procédurales certain ADC ne les exécuterons jamais.
    Cela fait déjà bien longtemps que ce point est soit disant un élément de travail entrepris par la SNCF. Sauf que depuis toutes ces années rien n’a changé. Au point de se demander si réellement vous formez dès le départ vos ADC a enclencher leur micros pour informer le voyageur. Est-ce d’ailleurs inclus dans une procédure quelconque ? Ne venez pas me rétorquer que l’objectif premier d’un ADC est d’assurer la sécurité car ça on le sait bien mais en quoi l’information voyageurs serait encore une fois une variable d’ajustement, un détail, de l’optionnel…

    • VanillePasser au statut dit :

      Absolument faux.
      L’ADC est comme l’usager, à la différence qu’il est au poste de conduite. Si le train est arrêté, l’ADC ne peut prendre la parole que s’il est à 3m de l’incident, et s’il n’est pas choqué (quand l’ADC est celui qui a heurté la personne et voit son cadavre en morceau, par ex, c’est pas forcément simple pour lui de prendre la parole, même s’il connaît l’incident).
      L’ADC qui est arrêté en pleine voie à 1km de l’incident, à part dire « notre train est arrêté en pleine voie, le motif est une alerte radio nécessitant l’arrêt provisoire des circulations, je reviens vers vous dès que j’ai + d’infos », s’il n’a pas les infos, il ne peut pas prendre la parole en répétant inlassablement « je suis comme vous, je n’ai pas d’infos ».
      Avec cette phrase, les ADC ne prennent pas la parole, donc les usagers tirent les signaux d’alarme, les ADC quittent les cabines et ne peuvent plus prendre la parole le temps de réarmer les trains, et les infos leur parviennent… quand ils ne sont plus en cabines.
      A un moment, c’est à l’usager de patienter plutôt que de tirer le signal d’alarme, en se disant « si je tire le signal d’alarme, je vais pouvoir descendre sur les voies, pour quoi faire ? Et l’ADC pourra-t-il avoir les infos ? Bah non, il sera parti réarmer le train par ma faute pendant que les infos seront communiquées… Donc, et si je patientais gentiment pour aider l’ADC dans son travail ? Très bonne idée »…
      A bon entendeur…

    • LucyPasser au statut dit :

      Je pense que je ne l’aurai pas aussi bien formulé que vous, Merci Vanille !

  6. DpiTPasser au statut dit :

    Moi j’adhère totalement a vos propos, descendre sur les voix est dans tout les cas une bêtise et à ne jamais faire. Mais tout de même doit y avoir un milieu car des arrêts prolongés de plus de vingt minutes sans une prise de parole j’en ai connus pléthore que ce soit dans des train sans chauffage ou cramant au soleil et c’est pas vraiment idéal de se sentir coincé sans la moindre info. Pardon de trouvez ça anormal. Pour ce qui est des interventions à réaliser des ADC lors des divers problèmes là aussi si la SNCF reconnais devoir former une partie des ADC à la prise de parole c’est bien reconnaître que de base il y a une insuffisance à un moment. J’ai pas pour prétexte de faire une demande de l’impossible. Entre les conducteurs de métro qui annoncent dans les dix secondes «  arrêt momentanée pour régulation de traffic » et aucun message fournit par un ADC doit y avoir un compromis. Je sais que conduire une rame métro et un RER n’ont rien a voir mais la question ne porte pas sur ce point.
    Navré que mon message précédent soit passé pour ce qu’il n’était pas censé décrire

    • VanillePasser au statut dit :

      Ce n’est pas un problème d’interprétation de votre message, c’est un problème d’ordre public.
      Si l’ADC n’a pas pris la parole, peut-être effectivement n’est-il/elle pas formé(e), à revoir dans ce cas avec SNCF, mais peut-être qu’il/elle a dû s’absenter pour réarmer le train en cas de signal d’alarme, peut-être est-il/elle en communication avec le COT pour avoir des infos, etc…

  7. plusdeviePasser au statut dit :

    Bonjour, je lis votre réponse. lorsque vous dites » Concernant la descente sur les voies, de votre propre initiative et sans encadrement, c’est ce genre de comportement dangereux et irresponsable qui ajoute du temps à la résolution des incidents. » bien évidemment je suis d’accord, mais j’ai attendu 50mns avant d’avoir une brève info du conducteur + 20mns d’attente supplémentaire sans retour de celui-ci, avant de suivre la file d’usagers qui s’était déjà constituée sur les voies, et oui, j’ai estimé que 70mns était une durée d’attente suffisante pour permettre à la Sncf d’agir et surtout, de nous informer au mieux (d’autant que je n’était qu’au début de mon parcours de retour qui en temps normal fais déjà 1h15 et qu’il me fallait trouver un parcours de substitution). Vous me rappelez gentiment qu’il s’agit d’un « bagage oublié » – et bien, sachez que vous me l’apprenez ! car selon la seule info transmise par le chauffeur après 50mns d’attente docile, il s’agissait de personnes sur les voies en gare souterraine niveau gare du Nord. Information confirmée lors de notre arrivée à quai à Chatelet. Donc bagage oublié ou personnes sur les voies, peu importe maintenant, mais comme quoi, la COM à la Sncf a encore de beaux jours devant elle. Cordialement.

    • VanillePasser au statut dit :

      70mn d’attente, c’est long, je le conçois, mais encore une fois, il y a aussi l’aspect travail de l’ADC à prendre en compte (chercher les infos pour les communiquer, réarmer le train en cas de signal d’alarme, communiquer sans infos en attendant de faire mieux, obtenir toutes les infos, etc…).
      Il ne faut pas non plus incriminer tout le temps les ADC qui eux, sur le terrain, font du mieux qu’ils peuvent leur travail, là où éventuellement les ADC peuvent avoir des progrès à faire, c’est la communication, mais uniquement dans certains cas, et Lucy a déjà indiqué que des formations sont réalisées régulièrement sur ce sujet…

    • DpiTPasser au statut dit :

      Je ne cherche en rien à polémiquer. Je souhaites juste faire comprendre qu »une prise de parole dans un micro c’est même pas 30 secondes de temps. Pour une personne coincée dans un ascenseur comment pensez vous que cela se passe ?
      Vous êtes coincé sans aucun moyen de communication, personne ne vous répond et vous ne pouvez contacter personne à partir de combien de temps allez vous cherchez à vous sortir de là par vous même 30 min 1 h 5h ?
      Maintenant même cas de figure mais le bouton d’appel dans l’ascenseur fonctionne, quelqu’un vous répond, allez vous mieux accepter votre sort et patienter le temps qu’il faudra ?
      Il est important de comprendre qu’une prise de parole même sans la moindre information est capitale. Car même un message qui dit « nous sommes arrêtés en pleine voie et nous patientons pour repartir » est déjà une mine d’information en lui même.
      – l’ADC est à son poste
      -l’ADC est vivant
      -son micro marche
      -l’ADC pense à ses passagers
      -le problème n’est pas encore identifié mais ne semble pas majeur
      -on me demande de patienter
      -les passagers ne sont pas livrés à eux même
      -on va surement reprendre la parole si necessaire et que la situation évolue
      -on va repartir
      -aucun danger n’est annoncé nous sommes en sécurité pour le moment

      Bref je parle des effets psychologique qu’a une annonce et de son bénéfice pas du fait qu’elle soit possible ou non. De même que le fait d’entendre une voie humaine est toujours rassurant.
      Que vous m’expliquer qu’un ADC à d’autres choses à foutre que ça là je vais être franc je m’en tamponne c’est pas le sujet.

Les commentaires sont fermés.

Vos communautés en ligne
Ensemble sur la ligne A Ensemble sur la ligne B Ensemble sur la ligne C Ensemble sur la ligne D Ensemble sur les lignes E et T4 Ensemble sur la ligne H Ensemble sur la ligne J Ensemble sur la ligne L Ensemble sur les lignes N et U Ensemble sur la ligne P Ensemble sur la ligne R